Porc Marchés stables

«L’habituel pic des abattages de porcs a été marqué à l’automne 2018. En France, l’activité dans la zone Uniporc Ouest atteint en moyenne 382 000 porcs par semaine en novembre. Cette hausse saisonnière cache toutefois une baisse des abattages amorcée dans la seconde partie de 2018 », analyse le Marché du porc breton (MPB), dans sa note de conjoncture. Dans ce contexte, le prix du porc a stagné. En novembre, l’amplitude du cours au MPB n’était que de 0,3 centime, pour un prix moyen de 1,171 €/kg, contre 1,180 € en novembre 2017.

Sur les marchés d’Europe du Nord, « des amorces de hausse de prix ont été vite étouffées sous la pression d’une offre élevée ». Les cours allemands se sont toutefois stabilisés courant novembre grâce à une demande accrue des transformateurs pour couvrir leurs besoins de fin d’année. En Espagne, le marché n’a trouvé son équilibre qu’à partir de mi-novembre, dans un contexte d’offre et de demande très élevées. En cumul de janvier à septembre 2018, le pays affiche une progression des abattages de 4,66 % en têtes, et 5,93 % en tonnage.

Exportations records

Les envois européens ont été dynamiques au mois d’octobre. D’après le MPB, ils figurent « parmi les plus hauts volumes jamais enregistrés et retrouvent les plus hauts niveaux de 2016 ». Plus de 382 000 t de viande ont été expédiées, soit une progression de 10,42 % par rapport à octobre 2017.

En cumul de janvier à octobre, les envois communautaires progressent à destination de la Corée du Sud (+ 26,2 %), des Philippines (+ 14 %), et des États-Unis (+ 7,3 %) par rapport à la même période en 2017. Toutefois, ils reculent nettement vers Hong Kong (- 35 %) et la Chine (- 2,7 %). De janvier à septembre, les trois principaux pays européens fournisseurs des pays tiers étaient l’Allemagne (22,6 %), l’Espagne (22,1 %), et le Danemark (14 %). La France pointait au sixième rang, avec 6,1 % des envois communautaires.

Vincent Guyot